Dans un verdict historique, un tribunal néerlandais a statué que la société néerlandaise Forafina Beleggingen, anciennement connue sous le nom de KBS Holland, devait indemniser cinq victimes iraniennes des attaques dévastatrices au gaz moutarde pendant la guerre imposée 1980-1988. La décision est intervenue après que l'entreprise n'a pas réussi à défendre sa position devant les tribunaux, rapporte le site BNN.
Les accusations incontestées de Forafina
Les victimes accusaient Forafina Beleggingen d'avoir fourni au régime Baath en Irak des matières premières chimiques entre 1982 et 1984. Ces matières auraient été utilisées dans la production de gaz moutarde, une arme chimique mortelle largement utilisée par le régime de Saddam pendant la guerre imposée. La non-présentation de Forafina au tribunal a conduit à l'inculpation de l'entreprise.
Le tribunal n'a pas encore déterminé les montants d'indemnisation spécifiques que Forafina est tenue de verser aux victimes.
Selon le site NL Times, les Iraniens étaient soldats ou volontaires dans l'armée iranienne lorsqu'ils ont subi d'horribles blessures à la suite d'attaques irakiennes au gaz moutarde, a déclaré leur avocate Lisbeth Zegveld. Ils combattaient à l’époque dans la zone frontalière entre l’Iran et l’Irak et avaient entre 16 et 22 ans. Selon les victimes, les sociétés néerlandaises sont responsables car elles ont fourni à l'Irak les matières premières nécessaires à la fabrication du gaz moutarde.
Ils souffrent encore de graves problèmes de santé et de problèmes aux poumons, aux yeux et à la peau. "L'impact du gaz moutarde ne s'arrête jamais et ne fait qu'empirer", a déclaré Zegveld lors du procès.
Pendant la guerre imposée, le régime Baas a utilisé plus de trois mille tonnes d’armes chimiques interdites contre des soldats et des civils iraniens, causant des milliers de martyrs et de blessés.
Actuellement, plus de 65 000 personnes blessées chimiquement ont été identifiées dans le pays et ont besoin des soins médicaux continus. L'utilisation d'armes chimiques est interdite selon la Convention de Genève de 1925, et l'Iran est la plus grande victime d'armes chimiques au monde depuis la Première Guerre mondiale.
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